Chers amis:P
Voici un sujet qui devrait vous intéresser....
Il n'est même pas besoin de prononcer son nom ; quand une relation amoureuse prend son envol, le principe de la fidélité est intrinsèque, c'est comme une règle silencieuse mais implacable.
On n'attend de l'autre fidélité et on s'engage de même à une fidélité sans tâche. On ne l'évoque même pas. Ou plutôt, on ne l'évoque que quand elle a été défaillante.
Mais la fidélité, qu'est-ce ? Il serait plus facile de voir ce que l'on considère comme un infidélité. Quelqu'un(e) est infidèle quand il (elle) entretient une relation privilégiée, intime, avec quelqu'un(e) d'autre. Et ne nous voilons pas la face : c'est avant tout sexuel ; on considère
qu'infidélité il y a quand la faute est un acte physique, sexué, du plus léger au plus évident. Y a-t-il vraiment infidélité si pas même un baiser n'a été échangé ? Pas dans la conception généralement admise.
Il existe à vrai dire une confusion de taille. On confond généralement la fidélité avec l'exclusivité. L'exclusivité c'est attendre de l'autre qu'il nous réserve quelque chose qu'il ne partagera avec nul autre.
L'exclusivité c'est le privilège de posséder sans partage une chose unique.
Dans une relation amoureuse, on entend surtout par là qu'il y a des choses que l'on ne peut partager, et pardonnez mon insistance, c'est avant tout physique, parce que seulement les faits sont indiscutables, ce qui n'est pas le cas des sentiments ou des intentions.
En fait, la fidélité est quelque chose de bien différent qu'un privilège de chair accordé à une personne. Être fidèle, c'est être constant(e), permanent(e). Appliqué à des sentiments, être fidèle serait donc maintenir inchangé les sentiments que l'on à pour quelqu'un(e). En voilà une exigence étrange : ce qui rend la passion amoureuse si particulière c'est bien qu'elle est incontrôlable, de sa source jusqu'à sa dissolution, et que nul(le) n'a prise sur ses sentiments, pas plus que ceux des autres.
Peut être devrait-on plutôt attendre de l'être aimé honnêteté, franchise, patience, qu'il ou elle exprime ses sentiments réels, ses doutes, s'ouvre complètement. Puisque l'on ne peut assurer la constance des sentiments, la fidélité est d'avantage le résultat obtenu que l'intention, quelque chose que l'on ne peut obtenir que par le dialogue et les actions, mais que l'on ne peut promettre.
Enfin, que dire de cette promesse non dite d'exclusivité, sous couvert d'une idée tronquée de la fidélité ? C'est un drame. Tout simplement. Une sorte d'idéal de pureté qui ferait que l'on ai des sentiments exclusivement pour une personne, que l'on ne désire que cette seule personne, et même que de l'intimité ou de la complicité avec une autre personne (qui pourrait potentiellement être un partenaire) est suspecte et à proscrire.
C'est une forme de possessivité morbide qui nous ferait croire que l'on ne peut vivre une relation avec une autre personne uniquement s'il l'on est seul(e) à pouvoir obtenir ses faveurs et ses attentions.
En tout il faut mesure, et l'exclusivité quand elle s'applique aux rapports humains est un poison lent…
Je sais ça vous brasse maintenant dites nous votre opinion...
Stoncold